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SauvezKerviel : site sur l'affaire de la Société Générale
6 mars 2008

Jérôme Kerviel demande sa libération - Examen le 14 mars

Après plusieurs jours sans nouvelle de l'affaire de la Société Générale, Jérôme Kerviel, par ses avocats, a fait une demande de remise en liberté qui sera examinée le 14 mars par la Chambre d'Instruction de la Cour d'appel de Paris.

Rappelons que Jérôme Kerviel est à la prison de la Santé depuis le 8 février. 1 mois après cette scandaleuse mise en détention provisoire, censée, rappelons-le, prévenir toute communication avec d'éventuels complices, l'accusation semble peiner à trouver des éléments tangibles d'enfoncer encore plus le trader, comme elle le souhaiterait, alors que celui-ci a déjà été entendu 4 fois par les magistrats chargés de l'enquête.

Aucun complice actif n'a pu être trouvé (Moussa Bakir n'a pas été considéré comme complice et l'anglais "Mat" était sorti de l'imagination de Jérôme Kerviel pour justifier une couverture de ses positions) et les derniers développements portés à notre connaissance semblent démontrer, comme l'a toujours affirmé le trader, que son employeur avait connaissance de ses agissements, et les acceptait tacitement, voire ouvertement.

En effet, les prises de positions risquées de Jérôme Kerviel datent de bien avant la prétendue découverte du "pot aux roses", le 18 février 2008 : en juin 2007, sa position était négative d'environ 2,2 milliards d'euro. Ayant misé sur la baisse des marchés, Jérôme Kerviel a ensuite vu sa position devenir positive à 500 millions d'euro à fin août, au plus fort de la première crise des subprimes. Au 31 décembre 2007, sa position était positive de 1,4 milliard d'euros, et a été soldée par la banque qui a enregistré une plus-value substantielle.

C'est à partir du début de l'année que les positions de Jérôme Kerviel se sont considérablement dégradées ; ces positions ont été soldées par la Société Générale entre le 21 et le 23 janvier, en pleine tempête boursière, que la Société Générale a d'ailleurs amplifiée en krach. Cette vente panique s'est soldée par une perte de 6,3 milliards d'euros, que la banque a transformé en 4,9 milliards d'euro, en retranchant le gain de 1,4 milliards d'euro sur l'année 2007. C'est ce montant qui est depuis communiqué par la société.

Ces éléments démontreraient donc que la Société Générale, les supérieurs de Jérôme Kerviel, ont décidé de le sanctionner à partir du moment où ses positions n'étaient plus gagnantes. Auparavant, Jérôme Kerviel n'a jamais reçu d'avertissement pour avoir outrepassé ses droits d'arbitragiste en 2007. Si ces faits devaient être confirmés, ils mettraient en évidence des pratiques irresponsables de la part de grandes institutions de ce type.

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